Nouveaux luxes, inspirations et futur
Le Paris Luxury Summit 2020 s’est déroulé en trois temps : il a commencé par faire un état des lieux du luxe en 2020 en soumettant la réalisation d’une étude exclusive à l’IFOP, sur les nouveaux luxes ; il est retourné à la source des inspirations pour présenter toutes les évolutions du secteur qui ont émergé ou encore les dernières initiatives en termes de publicité, écoresponsabilité, mœurs, digitalisation, relation-client… ; et enfin, il a présenté le futur du luxe dans la troisième partie sur les visions prospectives.
Comme chaque année, l’événement affiche des personnalités phares. Cette année, étaient notamment présent Ariel Wizman (journaliste et comédien) comme maître de cérémonie, Stéphanie Jolivot (Publicis Media) et Frédéric Roy comme présentateurs, Alber Elbaz (AZ Factory), et Stéphane Truchi (IFOP) sur l’état des lieux du secteur, Florence Kessler et India Bouquerel (Live Magazine) sur la manière dont elles ont réinventé leur métier, Céline Orjubin (My Little Paris) dévoile les initiatives qui ont marqué ses lectrices depuis le début de la crise sanitaire, Violaine Basse (Maison Ruinart) présente le tournant écoresponsable que prend la marque de champagne pour laquelle elle travaille, Erin Doherty (Elle) pour fêter les 70 ans du magazine, Geoffrey Perez et Carolina Arguellez (Snapchat) pour monter comment la réalité augmentée peut être mise au service des maisons de luxe, Thierry Wasser (Guerlain) revient sur les années folles du parfumeur, Morin Oluwole (groupe Facebook) et Dominic Baldwin-Weir (IWC) sur le e-commerce, Isabelle Schlumberger (JCDecaux) sur la place de la rue dans le luxe, Stéphane Galienni (Balistik Art) présente ses six approches de storytelling pour le futur du luxe à travers un podcast vidéo, Arnaud Cabanis (TikTok) et Lia Alejo (Kenzo) démontrent l’étroite relation entre TikTok et les marques de luxe, Anne De Rochas (créatrice de mode et écrivain) sur le Bauhaus, Patrick Calmels (Twitter) fait le constat sur la relation entre les utilisateurs et les maisons de luxe sur Twitter, et enfin, Nicolas Meliand (FramesDealer) sur les supports de communication du luxe et leurs moyens de production.
Les nouveaux luxes de 2020
Dans le détail, Stéphane Truchi a affirmé l’émergence de cinq luxes cette année, suite à la réalisation de l’étude. D’une part, le « luxe fondamental », qui lui, « n’a pas changé. Il s’appuie sur le luxe traditionnel ». D’autre part, le « luxe engagé » qui consiste à « faire part de ses engagements environnementaux (ou autres, ndlr) à ses clients ». Il parle aussi du « luxe responsable ». Celui-ci aussi inclut son engagement pour la planète dans sa stratégie. « Il recherche la valorisation et la durabilité. La seconde main et le recyclage sont les mots d’ordre de ce luxe ». Quant à lui, le « luxe inclusif » doit respecter les minorités. Il respecte « l’intégration culturelle de toutes et tous et met fin aux modèles imposés ». Le « luxe digital participatif » résulte tout particulièrement de notre époque puisque selon le spécialiste de l’IFOP, « le trafic sur les sites internet des marques de luxes en 2020 a augmenté de 20 % » et le « beauty live usage porté sur Instagram (la participation à des lives beauté sur Instagram, ndlr) a bondi de 70 % ». Il aborde aussi le « luxe protecteur ». C’est un luxe qui a pour mission de « générer du bien-être mental, physique, social et ambiant pour ses clients ». Et enfin, le « luxe plaisir extrême » qui démontre une « recherche d’émotions, une nécessité de redonner aux gens le plaisir dont ils ont besoin pendant des moments si durs ».